Charlotte HUET
Psychologue Sexothérapeute Praticienne EMDR Europe
Saint-Paul (La Réunion) - Visio
Charlotte HUET
Psychologue Sexothérapeute Praticienne EMDR Europe
Saint-Paul (La Réunion) - Visio

Manger "normalement", ça veut dire quoi ?


D'une part, les médias nous bombardent constamment de nouvelles idées "régime", "détox", "ventre plat", ou autres "-3kilos en une semaine". On en vient parfois à en perdre le goût de manger, le plaisir de manger, de partager un repas convivial ou simplement de sentir l'énergie que procure l'alimentation à notre corps.

 

D'autre part, on peut également ne plus s'y retrouver entre toutes les recommandations de santé : " 5 fruits et légumes par jour ", " ne pas manger trop gras, trop sucré, trop salé ", etc, etc...

Cela va amener des questionnements sur ce qu'il "faut" manger, sur ce qui est " bon pour la santé ", mais aussi sur les quantités ingérées.

Alors finalement, c'est quoi "manger normalement"?

 

Voici un petit article du Docteur Gérard Apfeldorfer, Psychiatre et psychothérapeute, spécialiste des troubles du comportement alimentairesur ce que cela veut dire de manger "normalement".

 

Il était une fois une jeune personne qui n’avait aucun souci alimentaire et qui se prénommait Louisette.

Elle aimait manger, mais seulement quand elle était en appétit. Quand celui-ci commençait à faiblir, elle se désintéressait vite de la nourriture. Certains jours elle avait un bon coup de fourchette, tandis que d’autres, elle touchait à peine à son assiette. Elle mangeait un peu de tout et lorsque c’était possible, elle choisissait à l’instinct, variant les plaisirs parce que manger toujours pareil était mortellement ennuyeux.

Parfois, allez savoir pourquoi, elle s’empiffrait. Parce que c’était bon, parce qu’elle en avait envie. Le lendemain, du coup, elle avait l’appétit coupé et chipotait devant son assiette, voire sautait un repas ou deux. Si la faim réapparaissait avant l’heure du repas, elle grignotait sans vergogne des biscuits.

Évidemment, ce comportement avait le don d’agacer ses proches. « Finis ton assiette, lui avait-on longtemps seriné. Pense à tous ces Africains qui n’ont rien à manger ! Et puis, cela te dispensera de grignoter entre les repas. Tu sais bien que c’est mauvais pour la santé et que cela fait grossir. »

Ses parents avaient sûrement raison, puisque c’était ce que l’on disait partout. Mais Louisette était une tête en l’air et n’écoutait personne. La plupart du temps, elle se contentait de suivre l’impulsion du moment, de manger quand elle avait faim, de ne pas manger quand elle n’avait pas faim et de s’arrêter de manger quand elle n’avait plus faim.

A quoi bon chercher à contrôler un processus aussi naturel ? Cela lui réussissait en fait plutôt bien, alors pourquoi s’en faire ? " 

 

Ce que nous conseille en fait le Docteur Apfeldorfer, c'est de prêter plus attention à nous-même, à notre corps, à nos ressentis ! On peut avoir des difficultés à percevoir les sensations de faim ou de rassasiement par exemple.

Le quotidien actuel, avec une vie stressante, parfois hyperactive, nous entraine parfois à perdre notre connection avec nos ressentis corporels, nos émotions, nos sensations. C'est ce que va permettre la méthode de la méditation de pleine conscience.

 

Derniers articles

Le traumatisme psychique

L'intimité à l'heure du confinement.

La place de la sexualité dans la vie.

Catégories